Un jeu de trop et d'apparence innocente où l'on s'amuse à s'étrangler !
Un rite pour faire comme ses amis, pour se sentir exister en faisant plaisir à ses copains mais un jeu qui peut bouleverser son destin !
Combien de fois n'as-tu pas entendu : "T'es pas cap !" "T'es un bouffon !" "T'es trop nul !"
Et ça commence souvent comme ça !
Des jeux violents, des jeux mortels
La cour de récré, la bande, les potes, les filles, et puis on s'entend répéter "eh, même pas cap de le faire !"
Jour après jour, pour ne pas perdre la face vis-à-vis des copains ou par faiblesse, on accepte (sous la pression) de "jouer" et puis dans certains cas, le jeu tourne au cauchemar.
Des jeux violents, des jeux mortels
Qu'est-ce que le jeu du foulard exactement ? Une pratique effectuée seul(e) ou en groupe, il s'agit au départ d'un rite initiatique par une incitation de l'entourage des copains pour être accepté et pouvoir intégrer la bande. Une façon de faire ses preuves pour être admis. Une fois l'apprentissage effectué, il arrive que le jeune en continue la pratique de façon isolée comme pour se prouver qu'il peut pousser toujours plus loin ses limites de résistance.
Des jeux violents, des jeux mortels
Le but du jeu : provoquer l'asphyxie par strangulation (étranglement) à l'aide d'accessoires (ceinture, foulard, corde, essuie-mains), perdre quelques secondes connaissances à la recherche de sensations nouvelles, d'hallucinations, plaisir physique, sans se rendre compte des dangers.
Il suffit que le cerveau reste plus d'une minute sans oxygène pour risquer l'arrêt cardiaque.
• Les jeux d’asphyxie. Quels que soient leurs noms : jeu du foulard (dérive solitaire), du pendu, de la grenouille, de la tomate (forme primaire dans lequel les enfants jouent à retenir leur respiration le plus longtemps possible, ce qui peut également provoquer une syncope, ensuite parfois une dépendance), le but est de créer des hallucinations, parfois un effet planant, voire des pertes de connaissance, par strangulation, pendaison, suffocation puis asphyxie.
Le principe est simple. Il suffit de conjuguer plusieurs gestes : hyperventilation forcée obtenue par quelques flexions rapides des jambes et de grandes inspirations puis blocage de la respiration, assorti d'une pression par un copain sur les carotides, voire d'une forte compression du sternum.
Un évanouissement se produit, précédé de sensations de type hallucinatoire. Les autres sont chargés de le réveiller par des gifles ou de l’eau. Ensuite, l’ado raconte ses visions. Le risque majeur pour lui est de chercher à retrouver ces sensations en reproduisant ces gestes seul dans sa chambre.
• Les jeux d’attaque ou violents : “Le petit pont massacreur”, “la machine à laver”, “le bouc émissaire”… Ces jeux ont en commun l’utilisation de la violence gratuite, avec un rapport “victime/agresseurs”.
Des jeux violents, des jeux mortels
Des jeux violents, des jeux mortels

Sur 8 millions de jeunes (France), 3 millions sont concernés, en priorité les garçons (de 4 à 20 ans) avec un pic à 12 ans ! Ces joueurs cherchent des sensations nouvelles et fortes avec un attrait pour le risque. Sensibles aux défis, ils veulent appartenir à un groupe, aux « t’es cap ou pas cap ». Ils pensent maîtriser leur corps, être au-delà du danger ou pouvoir le défier. En aucun cas, il ne s’agit de suicide ou de “vouloir mourir”, mais plutôt de tester des limites. Dans ces pratiques dangereuses, ces jeunes cherchent un défoulement ou juste à faire mal.
Des jeux violents, des jeux mortels

Le jeu du foulard médiatisé en raison des récents décès existe depuis longtemps et connu aussi sous d'autres noms selon les régions : cosmos, été indien, rêve bleu, etc... soit une trentaine d'appellations différentes. Le principe évolue encore actuellement avec des "sessions" de pratiques de plusieurs jeux violents, de plus en plus violents et "trash" : jeu du foulard, autoroute, carte à puce…
Des émissions télé comme Jackass promotionnent les jeux débiles aux conduites dangereuses comme descendre à toute allure une cote dans un chariot de supermarché, etc... comme si le danger ne pouvait avoir de conséquence.
Il suffit de voir le nombre de vidéos de ce type qui circulent sur le net.
Des jeux violents, des jeux mortels

Tu es tenté(e) par ce jeu ? Alors tu dois savoir avant quels risques tu prends car après il sera trop tard... Les séquelles et dégats physiques constatés :
- Arrêt de la circulation sanguine
- Arrêt de l'oxygénation du cerveau
- Perte de conscience puis perte de connaissance (tu tombes dans les pommes)
- Possibilité de convulser, mouvements musculaires très violents incontrolables et involontaires
- Le cerveau non oxygéné ==> perte de neurones, ce qui signifie des lésions définitives ==> souvenirs effacés, incapacité à bouger, à faire les gestes simples comme manger, marcher, se brosser les dents, aller aux toilettes, etc.
Donc même en cas de survie, les complications et séquelles cérébrales peuvent être nombreuses et irrépérables !!!
Des jeux violents, des jeux mortels
Le jeu du foulard : drogue ou conduite suicidaire ? Une sorte de drogue qui ne coûte pas cher, une addiction censée donner du plaisir à ne pas confondre avec des tentatives suicidaires car les jeunes victimes étaient ni dépressives ni repliées sur elles-mêmes.
Des jeux violents, des jeux mortels

Existent-ils des signes ou à quoi reconnait-on un joueur aux jeux d'asphyxie, jeu du foulard ? Bien sûr, le joueur ne l'avouera pas alors à l'entourage d'être vigilent !
Changements de comportement, joues rouges, maux de tête fréquents ou violents, troubles de la vision, difficultés de concentration, perte de mémoire, irritabilité et agressivité, repli sur soi, présence d'aérosol dans la chambre, cauchemars, etc., doivent alerter l'entourage. Retour de classe avec des bleus, des bosses, des vêtements déchirés, s’isoler continuellement dans sa chambre d’où l’on entend des bruits sourds. La hantise et difficultés à se séparer de corde, ceinture, foulard, liens divers. Si tel est le cas, demandez à quoi il joue à la récré ou à l'extérieur !
Des jeux violents, des jeux mortels
Comment faire comprendre aux ados et pré-ados de ne pas prendre de tels risques ? Tout ado a besoin de tester ses limites, de se rebeller, tout ça est parfaitement normal et compréhensif. Pour lui permettre d'évoluer, de s'exprimer, de braver les copains et... l'interdit, de se surpasser, de se défouler, il faut rendre plus accessibles certaines activités et sports extrêmes dans un environnement encadré, avec des règles de sécurité suffisantes. Les jeunes qui fréquentent régulièrement des clubs sportifs (boxe, sports de combat) semblent moins tentés par ce type de jeux violents. Certains sports sont de bons moyens de tester ses limites, de gouter au risque, de défier les autres dès le plus jeune âge.
De nombreux débats et réunions se sont organisés pour sensibiliser enseignants, éducateurs et parents. Le phénomène prend de l'ampleur et concerne tout le monde sans distinction sur tout le territoire ! SVP : + de surveillance dans les cours de récré !!!
Associations : SOS BENJAMIN
Association de Parents d'Enfants Accidentés par Strangulation :
15, rue des Ecoles 75005 PARIS
Numéro vert de Jeunes Violences Ecoute, au 0800 20 22 23 (anonyme et gratuit, ouvert tous les jours de 8h à 23h) ou sur www.jeunesviolencesecoute.fr
N'hésitez pas à en parler autour de vous, à vos profs, l'infirmière scolaire, vos parents... Si vous ne voulez pas le faire pour vous, faites-le pour vos amis... Si certains n'en sont pas revenus c'est précisément parce qu'ils ignoraient qu'il y avaient des jeux qui pouvaient tuer, il aurait peut être suffi qu'ils sachent pour être là aujourd'hui !
En parler, c'est éviter une autre victime !