Le nombre d'obèses a doublé en France en 12 ans Soit 1 français sur 6 Et + 5 cm de tour de taille
Et si c'était héréditaire ???
En France, le pourcentage de personnes touchées a doublé ces dernières années Des jeunes en surpoids de plus en plus tôt !
6,5 millions en France, soit 14,5% de la population adulte, selon l'étude ObEpi, réalisée par le laboratoire Roche, en partenariat avec TNS Healthcare Sofres, (résultats fin 2009). L'obésité chez l'adulte a progressé régulièrement depuis 1997, en passant de 8,5% de la population à 14,5%, selon cette étude menée tous les trois ans depuis douze ans.En douze ans, le poids moyen des Français a augmenté de 3,1 kilos, alors que leur taille moyenne a progressé de 0,5 cm.

Responsables ?
Une alimentation de plus en plus déséquilibrée et le manque d'exercice physique.
Mais aujourd'hui, les scientifiques confirment aussi la piste de l'hérédité.
Au début, on a dit aux obèses qu'ils étaient gros parce qu'ils mangeaient trop. Dans les année 70, on affirmait que la raison de leur surpoids se situait surtout dans la tête. En 2000, on connait l'influence des facteurs génétiques dans le contrôle de l'appétit et du poids. Une étude américaine a même chiffrer le risque familial d'obésité : si les deux parents sont "normaux", l'enfant a seulement 10 % de risque de devenir obèse à l'âge adulte même s'il est gros avant l'âge de 3 ans. Si l'un des parents est gros, ce risque est de 40 %. Il peut atteindre 80 % si les deux parents sont concernés par l'obésité. Autre exemple : les enfants adoptés ont, à l'âge adulte, un poids voisin de celui de leurs parents biologiques.
Quels seraient les premiers gènes fautifs identifiés ?
L'inégalité devant l'excès de poids dépend donc bien de notre hérédité, mais en partie seulement. Le plus souvent, l'obésité ne se constitue que si elle trouve un terrain favorable : alimentation riche et déséquilibrée, manque d'exercice physique.
Plusieurs gènes interviennent certainement dans l'obésité puisque le système digestif, le tissu adipeux et les hormones participent au contrôle du poids. Des chercheurs américains ont d'abord identifié un gène anormal responsable de l'excès de poids chez des souris obèses. Dans un second temps, ils ont fabriqué le produit de ce gène, une protéine dénommée "leptine" et ils ont montré qu'elle intervenait dans le contrôle de la satiété : les souris obèses en ont moins. Par la suite, une équipe de chercheurs anglais a montré que cette anomalie existait aussi dans certains cas très rares d'obésité familiale. Elle a été identifiée chez deux enfants, cousins germains, souffrant d'une obésité majeure : la petite fille pesait 86 kilos à 8 ans, le garçon 20 kilos à 2 ans. Il s'agit cependant d'une observation isolée : de nombreux dosages chez les obèses n'ont pas, pour l'instant, retrouvé ce déficit en leptine. Une anomalie située sur un autre gène (UCP 2) expliquerait par ailleurs la tendance à grossir.
Une étude suisse de 2009 du Centre de Neurosciences Psychiatriques du CHUV montrent qu’un gène, appelé Crtc1, pourrait bien être un maillon important de la chaîne des événements permettant à une hormone, la leptine, de contrôler la balance énergétique.
Les chercheurs américains publiaient leurs premiers résultats dès juillet 2000 de leurs expériences effectuées sur des souris apportant la preuve de l'incidence de la génétique sur l'obésité.
Les études et tests effectués sur des souris de laboratoire ont montré que le capital génétique des souris influait directement sur les conséquences d'une prise de poids ou non et ce quelles que soient les quantités de nourriture avalées.
Leurs conclusions permettent une approche et prise en charge différente du phénomène avec la mise au point de nouveaux médicaments pour enrayer l'UCP3, gène responsable de l'obésité, d'activer toute protéine musculaire et traiter les problèmes de fond du diabète.
Très optimistes à l'époque, plusieurs pays se sont lancés dans ce type de recherche pour développer des applications qui en découlent.
Juin 2009, identification d'un nouveau gène responsable de l'obésité par l'équipe du Pr Robert Kaplan, professeur d'épidémiologie. (source PLoS Genetics)
Il a mis au jour que les personnes ayant le gène NRXN3 ont 10 à 15% de chances de plus d'être obèses que les personnes n'ayant pas ce gène.
Le gène NRXN3 est le troisième gène en lien avec l'obésité à être identifié. "Il est très important que des études démontrent l'importance du cerveau dans le développement de l'obésité", estime Robert Kaplan.
Les chercheurs ont examiné des chiffres de huit études concernant les gènes et le poids du corps de plus de 31.000 personnes d'origine européenne, âgées de 45 à 76 ans, aux comportements sanitaires et alimentaires différents.
Après l'analyse de plus de deux millions de régions du génome humain, les chercheurs ont découvert que la variante NRXN3, associée par ailleurs à la dépendance à l'alcool, l'addiction à la cocaïne et l'abus de substances illégales, peut aussi être un signe de l'obésité.
Les chercheurs ont découvert la présence de ce gène chez 20% des personnes analysées.
"Nous savons depuis longtemps que l'obésité est génétique, mais les gènes spécifiques liés à l'obésité sont difficiles à trouver", explique Robert Kaplan.
De nombreux facteurs, comme le type et la quantité de nourriture consommée, et la pratique d'un sport notamment peuvent influer par ailleurs sur le poids et la taille du corps.
En France, depuis 1997, le service du Pr Philippe FROGUEL, de l'institut Pasteur de Lille, a découvert qu'une prédisposition génétique s'effectue en comparant les gènes de familles d'obèses avec ceux de familles minces. A cet effet, une grande enquête génétique avait été lancée à l'époque sur un échantillonnage de 200 familles dont deux enfants au moins souffrent d'un excès de poids, le professeur Philippe Froguel, a permis de mieux comprendre les mécanismes de l'obésité.
"Il ne s'agit pas de proposer un régime ou un traitement miracle aux familles obèses, mais de les mobiliser afin de faire avancer la lutte contre ce problème." Les chercheurs français sont aujourd'hui optimistes sur les chances de mettre au point des médicaments capables de modifier l'action des gènes néfastes. A savoir : Certains sujets résistent à l'obésité alors que d'autres sont particulièrement sensibles au changement de régime alimentaire et à son contenu en matières grasses. Par exemple, un enfant en surpoids ayant au moins un parent obèse présente un risque de 80 % de devenir obèse à l'âge adulte, contre seulement 10 % de risques si les deux parents étaient maigres.
|