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Crises d'adolescence, le comportement des ados, la réaction des parents
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LA CRISE DE L'ADOLESCENCE

        S'habiller

"destroy"

      Impossible de nous reconnaître

Que se passe-t-il ?

  • Un moyen de montrer à ses parents qu'on appartient, par ce style, à un type de "tribu". Chaque communauté de jeunes se reconnaît d'un simple coup d'oeil grâce à un style vestimentaire. Appartenir à un groupe est hyper-important : entre copains-copines, on se comprend, on a les mêmes problèmes, les mêmes soucis, les mêmes goûts, et, donc, des repères identiques.

  • Cela rassure, à un âge où le passage de l'enfance à l'âge adulte brouille justement les repères habituels : non, les parents ne sont pas parfaits, lui n'est pas le super-héros qu'il pensait être en devenant grand et fort, et la vie est pleine de réalités et de contraintes qu'il faut accepter...

  • Au-delà des vêtements, cela permet de cacher les signes extérieurs de la puberté, ou bien d'en jouer. Quant aux filles, elles n'hésitent pas à jouer les ultraprovocantes, tandis que les garçons oublient de passer sous la douche et l'usage du savon..., comme pour chercher à se dissimuler sous une couche de crasse (mais attention pas tous!!!) !


Que faire côté parents ?
  • Si la manière de s'habiller de votre fils ou votre fille ne vous convient pas, le lui dire mais ne pas lui imposer vos propres codes vestimentaires.

  • Faire attention de ne pas les blesser avec des remarques du genre : "Tu t'es regardé(e) ? Tu es affreux(se), parfaitement ridicule !" L'image de soi-même à cet âge est si fragile !..

  • Si ses amis sont antipathiques ou que leurs têtes ne vous reviennent pas, ne pas les critiquer ouvertement car mépriser les choix de son enfant équivaut à le mépriser lui-même. Il est préférable de lui permettre de les inviter à la maison afin de pouvoir faire plus ample connaissance avec son entourage.

  • Attention, vigilance côté piercing :

          Le piercing à outrance n'est pas un phénomène anodin. Boucles, anneaux et clous fleurissant à divers endroits du corps et du visage signale en général un problème. Sans en avoir réellement conscience, un jeune veut provoquer, s'enlaidir, et se mutiler parce qu'il est mal dans sa peau (précisément) souvent parce qu'il y a eu rupture de relation avec les parents auparavant et qu'il se réfugie alors dans son groupe d'amis ; étant prêt à tout (y compris se faire percer de partout) pour se faire accepter. Une aide extérieure est alors utile pour renouer les fils du dialogue.

La tendance

à boire

    Samedi dernier, rentré d'une soirée entre copains en empestant l'alcool ; tous les rendez-vous sont donnés au bistrot ; ou encore, surpris en train de se servir un verre dans le salon... les parents ont dû mal à y croire, et il semblerait qu'on prenne goût à l'alcool ?

Que se passe-t-il ?
      Principalement dans les groupes d'amis, lors de soirées, que l'on s'initie à l'alcool. Pour faire comme les autres, être avec les autres ; il est important de se sentir faisant partie de la bande, et aussi de se rendre intéressant... Parfois aussi par manque de confiance en soi, on se croit obligé d'en faire des tonnes... ; que boire va atténuer les angoisses, faciliter les relations et donner du courage pour draguer et aborder une fille.

Que conseiller aux parents ?

  • S'assurer que son enfant boit effectivement de l'alcool. Accuser sans preuve risque de tout simplement de le provoquer et de l'inciter à l'aller au bistrot pour ne pas vous faire mentir...

  • En cas de cuite accidentelle, ne pas dramatiser. Rester attentif et l'informer des méfaits de l'alcool.


Attention, vigilance
  • En cas de consommation d'alcool à la maison ; cela suppose qu'il boit à l'extérieur aussi.

  • Ne pas cacher les bouteilles mais dire qu'il boit trop et que c'est mauvais pour sa santé. Lui conseiller de consulter un psy ou un médecin.

        Il prend

des risques

S'asseoir sur le rebord de sa fenêtre au 21ème étage ; zigzaguer entre les voitures sur son scooter sans port du  casque ; s'amuser à traverser les rails d'une voie de chemin de fer ; défier la surveillance des magasins en chapardant des CD au risque de se faire prendre, etc...
De quoi donner des cheveux blancs aux parents, non ?



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Que se passe-t-il ?
      A la recherche d'une nouvelle identité :. le besoin d'expérimenter ses capacités, de défier le monde, de se sentir vivre au travers de sensations excitantes, et de tester son corps, voire de le mettre à l'épreuve pour se sentir fort, puissant. Tout le problème réside dans le fait que l'on n'a pas toujours la notion du danger et que l'on a tendance à se croire invincible...
   
Que conseiller aux parents ?

  • Expliquer que risquer sa vie ou sa santé ne prouvera rien sur ses capacités d'autant plus lorsqu'on se vante de ses "idioties". N'est-ce pas qu'inconsciemment, on a envie que les parents nous imposent certaines limites ? N'est-ce pas une façon de vérifier si les parents se soucient ou non de nous et qu'ils nous aiment ? Parce qu'à l'inverse, si cela ne suscitait aucune réaction du côté des parents, cela ne voudrait-il pas signifier que cela leur est bien égal que l'on se fiche en l'air... ?

  • Bien sûr, les parents ne peuvent nous mettre sous cloche et les interderdictions des parents doivent tenir compte du fait que le jeune a grandi. Etre trop rigide, sévère, c'est dire qu'il est incapable de prendre seul ses responsabilités.

  • Les parents peuvent poser des conditions afin qu'elles puissent être respectées ; de même qu'ils doivent expliquer leurs craintes pour faire prendre conscience des risques auxquels on s'expose.


Attention, vigilance
  • Au cas où la prise de risque est reconnue trop importante, mieux vaut réagir clairement et fermement, car, contrairement à ce que l'on croit, les ados ont besoin de limites et de s'entendre dire : "stop !" Parler avec lui le plus possible pour lui montrer de l'intérêt et comprendre ce qui le motive.

  Elle ne mange

presque plus

Enchaînement de régimes alimentaires qui font fondre comme neige au soleil ; trier sa nourriture avec excès ou à l'inverse avaler tout ce qui passe sous la main pour se faire vomir ensuite...

Que se passe-t-il ?
     
L'adolescence est un âge où l'on grandit beaucoup et les besoins énergétiques sont grands d'où les fringales. La plupart ont du mal à accepter leur métamorphose physique se trouvant tantôt laids, trop gros, trop grands, tantôt vulgaires, patauds, provocants(es) en constatant que leur corps éveille le désir des autres.

      L'anorexie (refus de s'alimenter), va bien au-delà d'un simple régime, touche plus les filles que les garçons. Tout commence par un régime banal mais qui n'en finit pas allant même jusqu'au dégoût pour certains aliments. Alors, le processus de se restreindre de plus en plus est enclenché et on maigrit.
      Il y a l'idée de vouloir dominer sa faim, d'être maîtresse de son corps et on retrouve là le sentiment de se vouloir invincible et un sentiment de toute puissance. L'énergie en est décuplée avec des résultats en classe pouvant être brillants. On peut devenir une passionnée de cuisine et mijoter de succulents petits plats sans jamais y toucher.

   
La boulimie (besoin régulier et incontrôléde manger en grandes quantités et sans faim. Il s'agit là de calmer ses angoisses et la nourriture sert alors d'antidépresseur. Dès le ventre plein, se sentant coupable, effrayé de prendre du poids, on se fait vomir ou on prend des laxatifs. Jusqu'à la prochaine fois...

     
Ces deux troubles cachent souvent une peur de la sexualité. On voit son corps changer alors que dans sa tête on est encore un peu un(e) enfant pour qui la sexualité comme quand il (elle) était petit(e), est une chose "dégoûtante."

Parents : que faire ?

  • Ne pas se focaliser sur la façon de se nourrir de votre enfant. Plus on en fait une obsession, plus il aura trouvé, inconsciemment, un moyen facile pour vous obliger à vous intéresser  à lui.

  • Profiter des repas, au contraire, pour discuter (et non pas se disputer) de ce qui l'intéresse ; parler-lui de votre vie, de votre travail, il adorera cela même s'il ne le montre pas.

  • Si entre deux "salade-lotte en papillote", elle craque pour du chocolat, no problem.

  • Si manger certains aliments le dégoûte, demander à un proche de lui parler pour savoir ce qu'il ressent et essayer de répondre aux questions que l'on se pose à cet âge sur l'amour (les parents n'étant pas toujours les meilleurs interlocuteurs). Cela peut rassurer.


Attention, vigilance !
     
Les spécialistes conseillent aux parents de demander une consultation dès que les signes de troubles alimentaires perdurent car plus la maladie est traitée tôt, plus les résultats interviendront tôt. Il faut éviter de laisser le jeune s''installer dans cet engrenage car il est en souffrance et mettra sa vie en danger.     
  • Votre enfant devient maigre ; les règles s'arrêtent, ou bien il enchaîne des crises de boulimie (voire les deux à la fois) : il est impératif de demander de l'aide à un spécialiste. Il doit être pris en charge psychologiquement et médicalement. La guérison à ce stade est assez longue à ce stade.


QUI CONSULTER ?
Dans toute la France, les centres médicaux psychologiques proposent des consultations et un suivi (pris en charge par la Sécu). Se renseigner dans sa mairie.

Quand ça va mal...
      Besoin d'en parler, d'être conseillé(e) ?

  • Par téléphone : des lignes sont ouvertes aux ados et/ou à leurs parents. A l'autre bout du fil, des experts vous répondent.

          A garder dans son portefeuille et à afficher sur le porte du réfrigérateur :
  • Inter Services Parents (01 44 93 44 93, antennes locales sur demande). Les spécialistes de l'Ecole des parents et des éducateurs (psychologues, juristes, conseillers scolaires...) se relaient pour répondre à vos questions et, éventuellement, vous orienter vers un professionnel.                                Du lundi au vendredi, de 9 h 30 à 12 h 30 et de 13 h 30 à 17 h (sauf mercredi après-midi et jeudi matin).

  • Fil Santé Jeunes (0 800 235 236). Des professionnels sont là pour résoudre les soucis des ados, répondre à leurs questions, les orienter. Gratuit et anonyme. Tlj. de 8 h à 24 h.

  • SOS Violences ( 0 801 555 500). Pour parler de la violence à l'école, des rackets, des agressions... Numéro Azur (coût d'une communication locale). Du lundi au vendredi, de 9 h à 18 h.

  • Drogues infos services (0 800 23 13 13) : Anonyme et gratuit,          Tlj. 24H/24.

S'éclater, oui... mais pas dans la drogue. C'est la campagne lancée à l'attention des adolescents par une association belge

  • Info drogues asbl, rue du Marteau, 19, 1000 Bruxelles 02/227 52 52 (24 h/24 dans l'anonymat). Leur but est de briser les tabous, susciter l'interrogation et la réflexion à propos des drogues, reconnaître la difficulté d'être jeune dans notre société actuelle. Les thèmes des affiches : "Avoir un projet, oui... mais comment?...", "S'éclater, oui... mais jusqu'où ?", "Etre autonome, oui... mais comment ?" Tout pour susciter le dialogue.

Pour en savoir plus :

  • Vivre avec un ado (guide de survie) de Suzie Hayman, Editions Marabout 198 pages

  • La Fondation de France édite des répertoires Adresses santé jeunes (alcool, drogues, contraception, difficultés psychologiques, orientation scolaire...).

        Ces répertoires de poche, pas plus gros qu'une carte de téléphone,
        sont conçues pour inciter les jeunes à s'informer, à engager une
        démarche de soin auprèss de professionnels. On y trouve les
        adresses et numéros de téléphone indispensables par département
        (trente actuellement, les autres sont en cours d'édition).             
        Renseignements au 01 44 21 31 28 ou 01 44 21 31 80
  • Les Editions de la Martinière Jeunesse publient aussi des livres très bien conçus : Ados blues ; La drogue, vous êtes concernés (en librairies).



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