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QUE FAIRE EN CAS D'ABUS SEXUELS |
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Porter plainte pour dénoncer les auteurs des faits :
Si tu portes plainte au commissariat, la police se chargera de te conduire dans un centre médico-judiciaire et les frais médicaux seront pris en charge par le Ministère de la Justice.
Comment porter plainte ?
Soit en téléphonant, en écrivant ou en te présentant dans n'importe quelle brigade de police ou de gendarmerie (la plus proche de chez toi, ou du lieu de l'agression). La plainte sera transmise au Procureur de la République qui est le Magistrat chargé de défendre tes intérêts et d'engager ou non des poursuites pénales.
Soit à la Brigade de Protection des Mineurs,
ou encore écrire une simple lettre au Procureur de la République (Tribunal de Grande Instance du lieu de l'agression ou du domicile de l'auteur) en décrivant avec le maximum de détails l'agression et avec le signalement (identité) de ou des auteurs. Penser à faire une copie de la lettre.
En cas de manque de preuves matérielles, souvent un témoignage fera la différence.
Garder soigneusement le numéro d'identification de la plainte au parquet (numéro de notice), car c'est lui qui permettra d'identifier le dossier par la suite. La plainte aboutira, après enquête, entre les mains du parquet du tribunal compétent pour juger le dossier.
Pour des faits aussi graves, les auteurs sont généralement cités directement devant le tribunal, la décision de condamner ou pas appartenant au tribunal.
Pourquoi faut-il porter plainte ?
Pour obtenir réparation et si tu considères que le ou les agresseurs doivent être condamnés.
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Faire pratiquer un examen médical : le plus tôt possible et avant de se laver !
L'idéal est de consulter un centre médico-judiciaire (hôpital) pour :
- recueillir des éléments de preuves (examen clinique, traumatisme...), ce type d'agression laissant des marques, voire des blessures internes. Le prélèvement de sperme permet la recherche d'ADN pour identifier le ou les agresseurs. L'avantage de l'hôpital, c'est qu'on pourra t'y apporter le soutien psychologique indispensable.
- faire établir un certificat médical et les prescriptions nécessaires pour les soins, les analyses de sang pour prévenir des MST (maladies sexuellement transmissibles, le SIDA) et risque de grossesse.
Penser à apporter le linge souillé dans un sac en papier !
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Existe-t-il pire humiliation, pire agression que la violence sexuelle ?
Un viol n'est jamais acceptable, jamais justifiable...
"A l'abri des regards, les abuseurs expriment une volonté de prendre le dessus absolu, de façon plus ou moins "sophistiquée" suivant la personnalité des agresseurs.
La violence sexuelle, toujours largement sous-estimée, touche tous les milieux." explique une juriste de l'association belge "SOS viol" qui aurait pu recueillir le témoignage d'une @dosurfeuse anonyme belge, violée par son oncle à l'âge de 14 ans et demi. Elle raconte :
"Lors d'un week-end, j'ai dû me rendre chez ma tante pour garder deux heures son bébé. J'ai été surprise d'y trouver mon oncle. Il a toujours été très gentil avec moi. Mais cette fois, je me suis demandée s'il avait le droit de me faire toutes ces choses. J'avais la nausée. Dès le lendemain, je me suis confiée à ma meilleure amie. Elle fut ahurie, me dit que je ne devais pas me laisser faire et surtout en parler à mes parents. Mais je ne voulais pas, j'avais honte et je ne me sentais pas assez forte.
De toute façon, mes parents ne se rendent compte de rien. Je souffre tellement ! Au lycée, profs et copines ont constaté que je n'étais plus la même et le proviseur m'a convoquée. Il m'a adressée au psychologue scolaire avec lequel je fais un travail psychologique. N'allant pas mieux et ne supportant plus qu'on me touche, j'ai appelé le 103. J'ai pu expliquer mon histoire à un psychologue qui m'a aussi conseillé d'en parler à mes parents et même de porter plainte. Je crois que je n'aurai bientôt plus d'autre choix."
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Par une prise en charge psychologique,
Pour des blessures qui ne se voient pas de l'extérieur et qui font si mal.
Toute violence sexuelle provoque une névrose bien connue des praticiens :
il faut traiter le profond sentiment de détresse.
Faire suite à un événement traumatisant, c'est une sale expérience qui ne fait pas seulement référence aux problèmes corporels, aux longues périodes de thérapie, mais aussi à une altération grave de notre vision du monde.
La violation corporelle et mentale, ainsi que la menace directe qu'elle fait peser sur la vie, provoque une terreur si effrayante chez la victime qu'elle réduit et annihile ses capacités à reprendre du pouvoir sur sa vie.
Le témoignage d'une victime qui parle de sa souffrance et de ses difficultés à reprendre un rythme normal de vie.
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