la claustrophobie, la peur du noir

La claustrophobie	Les T.O.C	Les manies
Les ados et le noir	La panique	Paranos et +
Les peurs	Langage du regard	Les phobies


	Qui est-il ?


	Le Claustrophobe pas d'espace clos ; L'Agoraphobe reste cloîtré chez lui ; peur des lieux publics et transports L'Ereuthophobe peur de rougir (lunettes noires se dissimue) jusqu'au refus de sortie Le nosophobe phobie de la maladie, des microbes avec essuyage des verres et couverts systématiquement au restaurant phobies médicales peur des hôpitaux, des piqûres peur du dentiste Le zoophobe peur des chiens et des chats L'arachnophobe peur des araignées L'acrophobe phobie des hauteurs Les phobies d'impulsion comme celle de la défenestration, homicides et suicides. Le Spéléophobe

Retour sur les dossiers d'Adosurf Vers rubrique sexualité


	Psychologie

J'aime le noir

"Qui peut me dire pourquoi je ne porte que du noir ?..."
Beaucoup d'ados s'habillent en noir,
été comme hiver.
Conformisme vestimentaire ? Pas seulement...
(comment les psys nous l'expliquent)

Pour bon nombre d'adolescents, le retour des couleurs dans la mode ne les concerne pas ; ils s'en moquent ! Les teintes trouvées dans leur garde-robe vont du gris-souris au noir fatal. Pas franchement gai tout ça.


	La "culture jeunes" Comme le montre cette photo prise lors d'un défilé, les couturiers utilisent de très jeunes mannequins (fillettes) pour leurs défilés parisiens en les choisissant asexuées et gommant l'éclat de leur jeunesse sur fond de tons neutres. C'est ainsi qu'est né au début des années 90 un nouveau type de femme longiligne de type "anorexique".

Au moment où les jeunes filles doivent apprivoiser leur corps, la mode ample permet de se dissimuler. Une obsession de la pudeur qui ne va pas sans paradoxes. Certaines vont à la plage habillées jusqu'au cou, histoire de ne pas céder à l'impudeur de se montrer en maillot ou bikini, mais n'hésitent pas à sortir le soir vêtues de top ultra mini façon soutien-gorge (noir, bien sûr) et microjupe. Comprenne qui pourra !

Affirmer sa personnalité

Psychiatre spécialiste de l'adolescence, Patrick Huerre constate : "Look, coupe de cheveux, langage, tout indique que les adolescents ont une propension à se fondre dans les codes du groupe. Ce qui présente un avantage : habillés, coiffés à l'identique, ils font bloc, se cachent aux yeux des autres générations dont ils critiquent le conformisme et ainsi se protègent."

Nicole van den Broeke a créé le Centre de Recherche du Langage et de la Couleur. Les adolescents, elle les connaît puisqu'elle leur a fait des cours.

Voici ce qu'elle explique :

"Les ados sont confrontés à un éveil de la sexualité et à un besoin d'affirmer leur personnalité. Ils ressentent aussi, comme dans la nature, le besoin de couper le cordon et de prendre de l'autonomie. C'est alors que naît l'esprit grégaire : on se rapproche de ceux qui sont pareils. C'est un comportement très sain et très logique."

En s'affichant en noir des pieds à la tête, les adolescents vont souvent à l'encontre des goûts maternels, ce qui peut créer de sérieuses frictions. "Les mères doivent respecter ce qui se passe. Jusque-là, l'enfant a essayé de répondre à l'attente de ses parents, de se conformer à l'image grâce à laquelle il reçoit le plus d'amour. Il va balayer tout cela pour se chercher lui-même."

Va pour le besoin de couper le cordon. Mais - les hippies l'ont prouvé - d'autres moyens existent de marquer sa différence ? Pourtant, reconnaissez-le, le noir vient régulièrement et depuis longtemps orner la bannière des jeunes en rupture : "Blousons noirs" de l'immédiat après-guerre, punks de la fin des années 70... Comme si la fameuse non-couleur avait quelque chose d'universel.

Une question de vibrations
"La couleur est vibration, on le sait aujourd'hui", reprend Nicole van den Broeke.
"Nous avons des appareils qui mesurent les différentes couleurs de l'arc-en-ciel en longueur d'ondes et en nombre de vibrations par seconde. Le noir se situe justement en dehors de l'arc-en-ciel, en dehors de ces vibrations, c'est-à-dire dans une longueur d'ondes et une intensité vibratoire qui existent, mais que nous n'appréhendons pas. L'adolescence est une période de bouleversement physique, de grande vibration sexuelle. Tant que le corps ne s'est pas stabilisé, il n'a ni besoin, ni envie, de vibrations supplémentaires. Les ados choisissent donc des tons qui vibrent peu, comme le noir, mais aussi comme le bleu, couleur jean délavé, autre pièce maîtresse de leur look.
Plus tard, parce que les vibrations deviennent moins fortes, on a envie de couleurs pour se stimuler..."
Voilà pourquoi à l'âge adulte nous aimons le rouge, le violet ou le bleu électrique. Et pourquoi la jeune génération s'affiche en tons sombres !