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	Psychologie

Les paranos,
déprimés,
narcissiques,
anxieux,

méchants,
perdants sont parmi nous...
comment les reconnaître ???

Tout savoir sur les casse-pieds qui nous gâchent la vie !


	1 - Le narcissique :

Qui est-il ?

A pour principal objectif sa carrière s'acharnant comme un dingue dans ses études. Il aime à montrer diplômes, distinctions de toutes sortes, photos en compagnie de gens de condition supérieure à la sienne et adore tout ce qui peut ressembler à des privilèges (petits cadeaux, entrées gratuites en boîtes, invitations spéciales pour se distinguer des autres). Il est collectionneur de petites amies de préférence jolies filles pour briller en société.

Côté mode, il est fan acharné de l'accessoire branché ou coûteux. Son accessoire fétiche ? Le portable dernier cri , "instrument typique de la communication narcissique, qui lui fait sentir qu'il est au coeur de réseau", analyse Willy Pasini, psychiatre (et auteur des "casse-pieds" aux éditions Odile Jacob). Il le tripote comme un doudou et ne l'éteint jamais dans les lieux publics, ni même au cinéma, trop content de voir converger sur lui dix mille paire d'yeux (même furieux) !
Côté job, il recherchera un poste où l'on est vu : médias, spectacles, show-biz, journalisme...
Son problème à venir, "la crainte de vieillir", nous dit le psy. Il aura recours très vite à la chirurgie esthétique.

Conseils pour le mettre dans sa poche :


	Avant toute chose, veiller à l'écouter puisque lui seul l'intéresse. Taire ses propres réussites et privilèges. Le bichonner et lui montrer des égards. Lors de rendez-vous sportifs, parties de tennis, squash : ne pas marquer de meilleurs scores ; à ski ou à vélo, ne pas le doubler. Lui laisser la supériorité tout du moins en apparence... !


	Il est conseillé de le complimenter dès que l'occasion se présente mais sans en faire trop : le narcissique intelligent reconnaît de suite les basses flatteries. Renoncer à la gratitude sans se vexer car la reconnaissance lui est inconnue (tout lui est dû).


	2 - Le perdant :

Qui est-il ?

Il se sabote lui-même dans tous les actes de la vie quotidienne. Exemples : celui qui n'engage de relations qu'avec des êtres sans scrupule avec lesquels il est impossible de construire quoi que ce soit. Celui qui se fait faire des bébés dans le dos.
Côté job : bien que diplômé bac + 8, il se contente d'emplois subalternes.

Précautions à prendre :

Ne pas l'écouter car le perdant accuse toujours la fatalité alors qu'il est responsable de ce qui lui arrrive. "Par culpabilité ou par honte, ces losers ont besoin de s'infliger des punitions. Comme s'ils devaient expier une faute et calmer un surmoi tyrannique", explique Willy Pasini. Leur goût pour l'échec pousse même certains perdants à subir plusieurs fois le même genre d'accident. La raison de cet état : dans l'enfance, ils se sont identifiés à la victime de la famille. D'après le psy, il y aurait plusieurs types de losers :

Le bon perdant : celle qui se sacrifie pour son mari.

Le mauvais perdant : le plus dangereux car il est allergique à la réussite de l'autre.

Le vrai-faux perdant : qui peut se transformer en dictateur ! Comme le malade qui devient tyranique en famille.

Conseils pour le mettre dans sa poche :

Etre encourageant et lui confier des responsabilités (même modérées) pour développer sa confiance en lui.
L'inciter à consulter : la psychanalyse est très utile car elle lui fera comprendre que la faute qu'il veut expier est imaginaire.


	3 - Le déprimé :

Qui est-il ?

Personnage d'humeur noire. Le déprimé est apathique et freiné dans l'action.
"La vie est dure et injuste, tout finira mal pour moi." Voilà ce que pensent nos 350 millions de déprimés sur la planète.
Pour ceux qui cachent leur dépression, elle peut s'exprimer par une foule de maladies psychosomatiques.

Retour sur les dossiers d'Adosurf Vers rubrique sexualité

Précautions à prendre :

Ne pas lui faire la moral, ne pas le condammer, ne pas lui demander de "se secouer" (voir notre rubrique "dépression")

Conseils pour le mettre dans sa poche :

Lui proposer des projets (s'inscrire à un club, à des cours de théâtre, yoga ou autre...). L'encourager à suivre des rituels dans la journée (petit-déjeûner, travail, dîner avec des amis) pour éviter qu'il ne se noie. Lui rappeler que son état n'est que passager.

4 - Le paranoïaque :

Qui est-il ?

Trois caractéristiques définissent le parano : la méfiance, l'inflexibilité et ce que les psys appellent le délire d'interprétation, c'est-à-dire qu'il interprète tout de façon négative. Exemple : on lui offre des fleurs ? Ça n'est pas par gentillesse mais parce qu'on médite un coup fumant derrière son dos !
Son cauchemar : les petites allusions, les messes basses qu'il décode fatalement de manière négative. On est pressé, on lui fait un signe de la main ? Il s'imagine qu'on lui fait la tête.

Ce qu'il faut savoir :

Le parano est malheureux parce qu'il "vit à nu, c'est-à-dire sans protection entre le monde et lui". S'il ne communique jamais son numéro de portable ou s'inscrit sur liste rouge, c'est parce qu'il est persécuté. En couple, il est d'une incurable jalousie. "D'après Freud, explique Willy Pasini, il témoigne d'un grand sens critique à l'égard de ses propres pulsions. Mais, pour ne pas sombrer dans la dépression, il doit projeter hors de lui le persécuter qui l'habite."
A la question : "sommes-nous tous paranos ?" Willy Pasini répond que oui et ce dès que nous essayons de projeter sur autrui nos difficultés personnelles. C'est d'ailleurs un réflexe qui peut sauver certains déprimés, toujours prompts à se faire du mal..."
Coté job, ils se révèlent être des avocats hors pair, des leaders politiques très doués...

Précautions à prendre :

Susceptible avec tout le monde, il est préférable de laisser de la distance. Il faut veiller aux critiques générales car il prend tout pour lui et aux phrases à double sens. Si l'on ne donne pas signe de vie, le parano pense qu'on lui en veut et que l'on trame quelque chose derrière son dos. D'un autre côté, de trop fréquents contacts, lui laissera penser que cela cache un intérêt ou qu'on cherche à le manipuler.

Conseils pour le mettre dans sa poche :

Ne jamais lui dire qu'il est parano sous peine de lui faire une blessure à vie et fini la belle entente...! En cas de crise, laisser passer la tempête.


	5 - Le méchant :

Qui est-il ?

Qu'il soit provocateur raffiné ou mauvais garçon "basique", le méchant est multiple.
Selon Willy Pasini, on repère :

le provocateur (style l'entartreur public) ; tout petit déjà, il était délégué de classe. Depuis, il est toujours grande gueule.

le coléreux (type Louis de Funès) ; il pique une crise de nerfs à la moindre occasion, incapable de supporter la frustration ;

le prédateur avide ; c'est un serpent ! Il patiente, en attendant de rafler le poste de son supérieur hiérarchique. Comme on le dit familièrement, ses dents raient le parquet.

le passif-agressif : c'est un volcan qui sommeille. Il bougonne, s'oppose en silence, multiplie les arrêts maladie quand il n'est pas content... Mais il n'éclate jamais. Résultat : un concentré d'ondes négatives, de mauvaix esprit. "C'est le personnage le plus nocif pour l'entreprise, analyse Willy Pasini. Il est tellement dangereux qu'aux Etats-Unis, des séminaires sont organisés pour essayer de neutraliser son énergie négative."

Précautions à prendre :

Selon la dominante du caractère du méchant, les stratégies sont différentes. Le recul et l'analyse sont nécessaires et ne jamais riposter à chaud.

Conseils pour le mettre dans sa poche :

Exploiter le provocateur en le mettant à des postes stratégiques, lui confier par exemple les relations avec la clientèle difficile. Il adore être envoyé sur les barricades !

Freiner le coléreux : analyser les raisons de ses accès colériques (retard, voiture...) et tâcher de les éviter, ne pas accorder trop d'importance à ses colères, le rassurer (il manque de confiance en lui).

Neutraliser le passif-agressif en étant très aimable et lui demander son avis sur les choses pour convertir son mauvais esprit en énergie.

6 - L'anxieux :

Qui est-il ?

Le front plissé, l'oeil aux aguets, traquant le moindre indice, il s'attend à tout moment à une catastrophe. Il est archi ponctuel et même en avance (de crainte de la panne, d'un embouteillage de dernière minute). L'anxieux a une imagination à la Hitchcock, élaborant des scénarios catastrophes au moindre indice. Bloqué dans le métro cinq minutes sera interprété par lui comme un problème de sécurité lié à un risque d'attentat avec pose

d'une bombe... L'ascenseur tarde à s'ouvrir ? Il se voit forcément bloqué toute la nuit si ça n'est le week-end.

Côté job, convoqué par son boss, il imagine déjà qu'il est viré et calcule vite le montant des indemnités.

Côté santé, il croûle sous les examens médicaux de toutes sortes : scanners, IRM, analyses sanguines, radios, etc...

Précautions à prendre :

Laisser très loin de lui toutes revues médicales et éviter les émissions télévisées sur tout ce qui concerne la santé, la science ou la recherche (il développe un cancer du poumon, un urticaire géant... simplement en suivant l'émission).

Taire ses soucis, il les prendrait pour lui.

Conseils pour le mettre dans sa poche :

Lui éviter les surprises : même un week-end à Venise va le plonger dans la perplexité. Lui apprendre qu'il a de la valeur...
Etre fiable car l'anxieux voit partout la catastrophe.


	A lire : "Casse-Pieds" de Willy Pansini (Ed. Odile Jacob). A lire aussi : "Travailler avec des personnalités difficiles" de Bobby Linkemer (Ed. First).